Calme et Tranquille
Noël aux balcons
Encres, pixels, pastels
Gravure de tirage
Fin d’hiver
Noël aux balcons
Encres, pixels, pastels
Gravure de tirage
Fin d’hiver
Tirage d’époque, grains d’argents solarisés, une fois et pour toute, l’école surréaliste, ma famille photosensible.
Le Jean-Marc râlant, pestant, en short et tongs dans les vapeurs de révélateurs, comprenne qui pourra, certains le peuvent, les modèles, quelques jours avant, hésitantes devant le miroir, une déformation pour la beauté, comprenne encore, mais qui verra cette fois-ci, j’ai tenu bon, et cela tient toujours.
De la beauté en grains d’argents, révélation ardente.
Paris 1998. Studio Sunset. Solarisation Jean-Marc Férré. 50×70 sur papier baryté, tirage unique.
J’aurais pu l’appeler à la Miro, « Femme se mirant dans le miroir céleste » ou « Femme flottant sur framboises à angles droits » ou « Femme aimante endormie en galaxie » ou même encore « Femme au rectangle noir intégral » mais, c’est « Jaz Suprématiste ».
Paris 1989.
Un jour de juin 1996, sur une piste orange du Bénin, la ferrite couleur de toutes les pistes africaines, la ligne orange chaotique sabrant le vert intense de la végétation, passant devant une école ou je vois les enfants sagement alignés dans la cour de récréation, je demande soudain à la voiture ou je me trouvais de s’arrêter.
Je me retrouve devant le professeur principal, dans son petit bureau poussiéreux, au milieu de la brousse, et je ne saurais expliquer ni l’audace ni le toupet qui me permette de m’arrêter ainsi, et parfait inconnu bardé de ses appareils, de demander à pouvoir photographier les classes.
Je préfère ne pas m’imaginer la réaction d’un proviseur français à cette même demande que lui ferait un photographe africain en vadrouille….
Quoi qu’il en soit, il accepte gentiment de me laisser rentrer dans les classes, et les instituteurs m’accueillent gentiment, et fièrement.
A cette période, j’utilisais fréquemment le Polaroid, maintenant disparu, comme image définitive.
Ce qui me permettait de laisser la photo en remerciement. Et aussi de photographier avec un appareil modeste.
Je ne sais lequel d’entre nous était le plus ému. Ces enfants interloqués par cette visite impromptue, ou moi, de ces regards d’icônes.
Cette photo, si émouvante, je l’ai donc laissé dans la classe. Et elle est rentrée dans mon histoire.
Corinne, discrète, effacée mais fondatrice, comme le sont souvent les bassistes, charpente du groupe » Téléphone « , au début des années 80.
Royale ici, à la sortie du 1er l’album du groupe » Bertignac et les Visiteurs « .
Paris 1987
Corinne, discrète, effacée mais fondatrice, comme le sont souvent les bassistes, charpente du groupe » Téléphone « , au début des années 80.
Royale ici, à la sortie du 1er l’album du groupe » Bertignac et les Visiteurs « .
Paris 1987
Voyager c’est bon. Être libre d’aller ou le vent me pousse, c’est envoûtant.
Ce pays met souvent en colère, tant les injustices sociales sont insupportables, jusqu’à pouvoir ressembler à de la cruauté. Heureusement, aller là ou on ne va pas habituellement, par peur, conformisme, obéissance, libère de cette colère.
Un jour sur un de mes carnets, j’ai écris : de la gentillesse au delà de la raison !
C’est si vrai. Et étonnant.
Ce qui est captivant et si surprenant aussi, c’est cette sensation de voyage dans le passé, quasi filmique. Comme si on naviguait dans des clichés cinématographiques.
Surprenant d’avoir la sensation de se retrouver comme transplanté aux États-Unis, particulièrement les états du Sud, Alabama, Arizona, Mississippi, Louisiane… mais il y aurait 50 ans de là, avant les droits civiques.
Mississippi ou j’avais fait peu de temps auparavant un reportage dans le pays du blues, et ou chaque bourgade ou ville traversée annonçait ses taux de criminalité, et donc son classement national, avec une quasi fierté résignée. Je retrouverais beaucoup de similitudes entre les deux pays durant mes séjours.
Alors dans un western, même austral, il faut un cow-boy.
Horloger, armurier, fêtes de Noël, à Cradock, Eastern Cape.