Fly to the moon.
And drive.
Et sans doute aussi jusqu’à mon père, Félix, qui aimait totalement ces papillons. Libérateurs.
Je me souviens de lui, radicalement transformé par l’état de vacances, stoppant pile et dérechef la 404 familiale, pleine de mômes soupirants et suppliants l’arrivée rêvée, sur l’horriblement longue route de la Costa Brava, soudainement déguisé en chasseur poétique, se mettant à courir armé de son filet, préparé au cas ou dans le coffre surchargé, afin de capturer le coléoptère aperçu derrière le pare brise de la Peugeot, absolument pas ralenti par les cris de sa femme. Voila qu’il n’était plus raisonnable.
De là, certainement mon indéfectible affection pour les très, très rares coléoptères éphémères et néanmoins magnifiques. « Pixellamus Originalus «
Et mon étrange disposition à la photographie à l’arrachée en véhicules à moteurs.
Paris 1998.
Mise à feu, 21ème siècle aux Beaux-Arts, La Pompadour ou l’Autrichienne, ou la Kelly, des jeunes femmes, du mélodrame, du cinéma, du travail, du velours, des pages tournées, regardées, apprises, de l’histoire, des racines, Versailles et Hollywood, les miroirs, la projection, la lumière, Dior, Galiano, de la photographie, des histoires, de la pellicule, des arabesques, des pixels, une réflexion pour finir.
Dior, du Galianno et Chapoullié.
Paris 2001.
Barbarella, Jasmine, Milano, Moda, Antonionni, David Bayley, une pochette surprise, Franquin, HMI, cratère ou mieux caldera de couleurs déchirées, tous ces mots sont dans cette icône bondissante.
Evidemment on devrait parler de sublimation de la critique de la posture consumériste, en tant qu’elle est constitutive de l’achèvement de la forme revendicatrice, irriguant la contestation de l’art (!), mais bon, il manque le petit tas de briques inspirées à côté, et à dire la vérité, je préfère y voir la marque de Spirou.
Milano 1990.
Paris 1999
( 120 x 90 )
Belle, Grande Rouge, anamorphose, décollage, allumage, alunissage, installation éphémère, préfigurant l’ADN des circuits imprimés, à l’orée des années 90.
Un bivouac de cartons colorés, toile d’araignées de nylon, fils tendus du plafond au plancher du Sunset, maintenant disparu, soleils de tungstène; on ne savait pas qu’on faisait oeuvre d’installations, je ne savais pas que je mettais en place, par exemple un dispositif de contact avec le réel révélé, comme on marketerait maintenant.
Une passerelle du surréalisme à la digitalisation, devançant les bits, circuits, logiciels, ça oui, c’était pressenti.
C’était juste beau, et éphémère.
Et comme en ethnographie, les images restent, ce qui était bien la finalité.
Belle, Grande Rouge, anamorphose, décollage, allumage, alunissage, installation éphémère, préfigurant l’ADN des circuits imprimés, à l’orée des années 90.
Un bivouac de cartons colorés, toile d’araignées de nylon, fils tendus du plafond au plancher du Sunset, maintenant disparu, soleils de tungstène; on ne savait pas qu’on faisait oeuvre d’installations, je ne savais pas que je mettais en place, par exemple un dispositif de contact avec le réel révélé, comme on marketerait maintenant.
Une passerelle du surréalisme à la digitalisation, devançant les bits, circuits, logiciels, ça oui, c’était pressenti.
C’était juste beau, et éphémère.
Et comme en ethnographie, les images restent, ce qui était bien la finalité.
Mécanique d’automne, lumière d’érables, mathématique des saisons.
Ce Toons à besoin de lumière, de boire un coup régulièrement à la fenêtre, à l’ombre des roues dentées. La Tulipadents est bon enfant, elle éclairera vos soirées d’automne, elle était avant, plutôt du printemps, mais elle a changé de camp.
Mécanique d’automne, lumière d’érables, mathématique des saisons.
Ce Toons à besoin de lumière, de boire un coup régulièrement à la fenêtre, à l’ombre des roues dentées. La Tulipadents est bon enfant, elle éclairera vos soirées d’automne, elle était avant, plutôt du printemps, mais elle a changé de camp.
Je décide de révéler l’inachevé, incompris dans notre relation au réel en tant qu’attitude éveillée, dans cette série d’opposition qui est constitutive de notre regard collectif. En tant qu’artiste j’ai le devoir ici, d’intensifier le « regarder ». Ce qui est ici paradoxal, car à la naissance de l’acte, qui est déjà joué, il y a la naissance de la forme. Cette transfiguration existe en soi, mais est ici fondamentalement fixée.
Bon allez, pas de commissaires, ni de curateurs dans le coin : le Toons parle mais ne pose pas, ne frétille pas bas, ne se perruque pas. Le Toons bondit, fulmine, caresse, rigole, éclate, luit, décore, illumine, amuse.
Un miroir. Un violoncelle. Un serpent. Une danse. Un manche de violon sur un corps de violoncelle, ces fameuses hanches du surréalisme, du symbolisme, de tout les ismes, un manche de Rickenbacker, une des icônes de mon adolescence, des discussions sans fin autour d’un café à 1 franc, entre deux flippers, sur les mérites, supposés, de la Strato d’ Hendricks, impériale malgré que gauchère, ou de l’exotique Rickenbacker des Beatles, je n’oublie pas la SG une explosion d’ombres et de lumières sur un fond de cyclo, des bouts de cartons pièges à formes qui ne se savaient pas installations, bien trop précoces, des anamorphoses dans un quotidien qui n’imprimait qu’en N&B, commande Libé pour un cahier spécial Fête de la Musique 93, la couleur que je n’ai réimplanté qu’ensuite, c’était aussi une évidence, en tâtonnant sur mes négatifs, dans la chambre noire, solitude qui ne savait pas qu’elle se préparait à se livrer aux bits du numériques et de l’écran.
Je ne savais pas ce que cela préfigurait, ce n’était pas plus difficile à faire et imaginer, seulement terre inconnue, seulement beaucoup moins accepté, et surtout reconnu en cet âge du Noir et Blanc triomphant.