Je vole, ils voguent, il marche
Nous avons toujours à aller quelque part
de maison à maisons, de village en villages, de route en routes
depuis toujours
Nous avons toujours à aller quelque part
de maison à maisons, de village en villages, de route en routes
depuis toujours
…apparût.
Des d’années à l’espérer. A scruter à travers autant de hublots. J’en avais croisés pourtant de multiples, dieux, gargouilles et autres farfadets, mais d’Éole point.
Et voila qu’enfin la chance vint à 12 000 pieds par dessus la Méditerranée.
On le devine fraichement échappé du Petit Théâtre de Marie-Antoinette aux toiles bleu azur de décors surannés, que j’apercevais enfant, derrière les vitres empoussiérées du château.
Flanqué de sa Cour nébuleuse, chimères aux joues bien remplies, zéphirs, souffle, brise, tempête, gargouilles et trompettes. Une rencontre de 7eme ciel.
…attendue
Circa 2015
Dubaï Airport, vol de nuit, en route pour Kununurra, Terres du Nord, Terres rouge, Terres Aborigènes
Marouflage, pixels pigments, pigments aquarelles, panneau de peuplier 220 x 60
La Croix et l’Équateur depuis son sextant d’Atlantique
A la recherche des éléphants sur la piste de l’Umfolozi, il ne faut pas sortir de la voiture, jamais. Mais comment résister et comment ne pas s’approcher dans les fourrés pour lui tirer le portrait avec un vieux Polaroïd 195 à soufflet ? Un vrai portrait au 40mm.
Alors je l’ai fait, quitter la voiture et la piste, même de quelques mètres c’est très imprudent, et j’ai eu de la chance.
Après qu’il se soit laissé photographier paisiblement, je rembarque tout excité bien seul dans la savane avec mes deux négatifs tout frais dans la poche. Mais voila qu’à ce moment il décide de me donner une leçon. Sans me laisser le temps de faire demi-tour, il me rejoint sur la piste, se met face à la voiture, frappe le sol de ses pattes de devant, secoue les oreilles, baisse la trogne. Je comprends le message, pas le temps de faire demi-tour, je fonce en marche arrière, il se met en branle et me galope droit dessus; la voiture zigzague, je la contrôle à peine, le son aigu caractéristique de la marche arrière à pleine force, il se rapproche, je commence à me dire que cette fois-ci ma Bonne Fée m’a abandonnée, je m’imagine le pire, la tôle froissée, voiture renversée, et moi… et puis, il ralentit, satisfait sans doute d’avoir chassé ce petit gêneur qui a dérangé son déjeuner et subitement s’engouffre à droite, dans la savane.
Ai-je compris la leçon, me connaissant…? En tout cas il m’a offert un beau portrait. Merci Grand Solitaire.
Sur les routes de Mother India, klaxonnés, bousculés, essorés, émerveillés, remués, jusqu’aux matins du monde.
Comme dans un songe.
மதர் இந்தியா சாலைகள் ஆச்சரியமாக.
On the roads of Mother India, honked, rushed, drained, amazed, stirred, until the morning of the
world.
На дорогах Матери Индии, сигналят, толкаются, поражаются, удивляются в каждое утро Мира…
Inde. Tamil-Nadu 2013-2014.
Southside Station, Southside Chic, Southside Blues, spider in my web, baby, I’m waiting, sitting alone with my guitare, I’m gonna change this life, babe, je suis venu de si loin, j’entends encore les battements des boogies, les riffs plânant par dessus toutes ces maisons abandonnées, oh babe, comment cela peut-il être possible si près de la grande ville, Muddy se promenait par-là, âme en peine, électrique, I’m going home. To Chicago. Oh babe, pourquoi tout le monde est-il parti ?
I’m back.
Chicago. 2009