La Stratocaster Enchantée
A la recherche désespérément du vrai rouge, et bien sûr du riff absolu.
Ou du vrai riff et du rouge absolu.
Du riff absolu complètement rouge
Enfin, vous aurez compris
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A la recherche désespérément du vrai rouge, et bien sûr du riff absolu.
Ou du vrai riff et du rouge absolu.
Du riff absolu complètement rouge
Enfin, vous aurez compris
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Southside Station, Southside Chic, Southside Blues, spider in my web, baby, I’m waiting, sitting alone with my guitare, I’m gonna change this life, babe, je suis venu de si loin, j’entends encore les battements des boogies, les riffs plânant par dessus toutes ces maisons abandonnées, oh babe, comment cela peut-il être possible si près de la grande ville, Muddy se promenait par-là, âme en peine, électrique, I’m going home. To Chicago. Oh babe, pourquoi tout le monde est-il parti ?
I’m back.
Chicago. 2009
Walk on the bridge. Dancing day et night cabs. Boogie-woogie, tambours métalliques de rames, caisses claires d’aluminium, congas de ferrite, pistons de rivets, maracas de rouille, tremblements de croix de ferraille, écho des montagnes d’acier. Ride my guitar over the bridge.
Boom, boom, boom…
Walk, walk, walk…
Talk talk talk…
And talk that talk
And walk that walk
Walk the walk, baby
And talk that talk
Hmm, hmm, hmm, hoo, hoo, hoo
Hook, Hook, Hook, John, John, John Lee c’est toi qui m’a ouvert les bras du Blues, Hooker sous ton chapeau, les semelles de tes chaussures vernies battent le boogie des roues d’acier.
Depuis, dans les bars de Chic, la bière continuent de couler, mais plutôt sagement dorénavant, bizarrement les guitares de s’accrocher aux murs, mais les riffs de tes neveux, enfants, frères, soeurs, amis, partisans … de continuer à pulser.
Boogie-woogie, man.
Always, always, always.
Boom, boom, boom.
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( Ici, derrière sa 335, The Kinsey Report, au Buddy Guy’s Legends . 2009.)
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On raconte que le Diable a offert à Robert Johnson de savoir faire pleurer le blues de sa guitare comme personne, en échange de sa vie, au carrefour de la 49 et la 61 à la sortie de Clarcksdale. Crossroads. J’y étais. Je vous raconterai.
Puis il écrit « Home Sweet Home Chicago », et depuis les 49, les 61, ainsi que toutes les autres mènent à Chicago.
Un film noir, plein de blues, de jazz, d’histoires de cinéma, de rêves d’architectes, de Lespaul demi-caisse 335, de Strato, d’enfants du Mississippi, de reprises de cuivres, de déhanchements de trombones, de plaintes de pédales wah-wah, de fièvre Princière, de Reines et de soul. De Muddy, de BB, et de nombreux King.
Dorénavant on peut y voir beaucoup de guitares signées sur les murs des bars, sans savoir si elles n’ont jamais été touchées par ces rois, mais les métros continuent de taper leurs booggie-woogie , la ferraille de rouiller magnifiquement au milieu des châteaux forts modernes.
Home Sweet Home Chicago.
Roll over Muddy, roll over Orbert dans la ville minérale, jazz granitique, la légende des skyscrapers, plus haut que les cathédrales, cradle of electric power.
La mère des villes d’acier et de blues.
Chicago. 2009. Blues. Jazz. Orbert Davis.
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Corinne, discrète, effacée mais fondatrice, comme le sont souvent les bassistes, charpente du groupe » Téléphone « , au début des années 80.
Royale ici, à la sortie du 1er l’album du groupe » Bertignac et les Visiteurs « .
Paris 1987
Corinne, discrète, effacée mais fondatrice, comme le sont souvent les bassistes, charpente du groupe » Téléphone « , au début des années 80.
Royale ici, à la sortie du 1er l’album du groupe » Bertignac et les Visiteurs « .
Paris 1987
Il y a l’Iggy qui crache sur la foule, bondit de la falaise des Marshall, vole sur les mains adorantes, planant sur les pogoteurs, mur du son implacable, qui fait le show, en bon professionnel, puisque le public, jeune, qui se presse devant la scène l’aime Iguane, l’aime méchant, la langue tirée. Alors il donne.
Et puis il y a l’Iggy d’avant ou après la scène, disponible, courtois, attachant. C’est sans doute l’un des personnages de la scène rock, le plus agréable, j’ose dire gentil, ben oui Iggy, qu’il m’ait été donné de portraiturer.
Un séjour de 3 jours au festival de Birmingham, Alabama en 1999 pour les Inrocks.
Iggy toujours prévenant et attentif au photographe frenchie que j’étais, venu de si loin pour le photographier, s’enquérant de mes besoins, de transports, de repas, de pass dans la zone backstage du concert, d’une bonne position sur le côté de la scène. Jamais vu ça avant, et si éloigné de l’organisation habituelle des concerts, quasi militaire dorénavant, et particulièrement aux États-Unis.
Un bel Iggy. Rock.